Nord: 4 hommes mis en examen après des guet-apens via le site Coco
Par La Provence (avec AFP)
Quatre personnes ont été mis en examen pour "extorsions et tentatives d'extorsion avec arme en bande organisée" et "séquestration et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime".
PHOTO AFP / SEBASTIEN BOZON
Quatre hommes, dont deux mineurs, ont été mis en examen après plusieurs agressions à Saint-Pol-sur-Mer (Nord) sur des victimes qui avaient rendez-vous via le site controversé coco.gg, a annoncé vendredi la procureure de Dunkerque.
Les quatre suspects, interpellés et placés en garde à vue dans la semaine, sont âgés de 16, 17, 22 et 28 ans, a précisé la procureure Charlotte Huet dans un communiqué.
Ils ont été mis en examen pour "extorsions et tentatives d'extorsion avec arme en bande organisée" et "séquestration et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime". Tous ont été placés en détention provisoire.
Cette enquête fait suite à trois agressions les 14, 15 et 16 mars à Saint-Pol-sur-Mer sur des victimes "ayant fixé des rendez-vous sur le site coco", a détaillé la procureure.
Leurs cartes bancaires ont notamment été "dérobées, leurs codes obtenus par violence et des opérations ou tentatives d'opérations par le biais de ces cartes bancaires réalisées", a-t-elle ajouté.
Cette procédure n'a aucun lien avec l'enquête sur le décès à Grande-Synthe, à une poignée de kilomètres de Saint-Pol-sur-Mer, de Philippe Coopman, battu à mort en pleine nuit le 16 avril dans un possible guet-apens après un rendez-vous via un site internet équivalent.
"Les investigations n'ont notamment pas mis au jour de lien entre les mis en examen et victimes de ces deux procédures", écrit la procureure Huet.
Le site coco.gg - et d'autres équivalents comme Cocoland - permet d'engager une conversation en renseignant son genre, son âge, son code postal et un pseudo, sans aucun contrôle.
Considéré comme "un repaire de prédateurs" par plusieurs associations de défense de l'enfance et de lutte contre l'homophobie, il apparaît dans plusieurs dossiers judiciaires.
Six mois de prison ferme ont par exemple été requis jeudi soir contre dix prévenus jugés à Valenciennes (Nord) pour "recours à la prostitution d'un mineur" ou "atteinte sexuelle sur mineur", après des actes sexuels avec une mineure rencontrée via coco.gg et sur Snapchat.
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