Ascometal à Fos : 5 candidats pour reprendre le site
Par L.H.
Cinq prétendants ont manifesté un intérêt pour le site de Fos.
Photo LP
Fos-sur-Mer
En attente d'un repreneur, l'usine d'Ascometal située à Fos fait l'objet de plusieurs offres. Une audience est prévue le 30 mai au tribunal de Strasbourg pour désigner un potentiel repreneur.
La nouvelle est tombée, et les prochaines échéances sont déjà dans le viseur. Placé en redressement judiciaire depuis fin mars, le sidérurgiste Ascometal mis en vente par le suisse Swiss Steel a annoncé ce vendredi matin, avoir reçu plusieurs offres de reprise pour l'ensemble de ses cinq sites. Celui de Fos-sur-Mer, ne fait pas exception, et attise les convoitises de cinq prétendants. Marcegaglia, un industriel italien a manifesté son intérêt et a déposé une offre qui ne porte que sur une partie de l'activité et des salariés.
Selon François Barges, délégué syndical CGT, le fonds britannique Greybull s'est également positionné pour reprendre le site qui emploie près de 330 personnes. Mais ce ne sont pas les seuls acteurs à vouloir rafler la mise. "Le nôtre, un projet porté par un collectif de salariés avec la volonté d'assurer la continuité de l'activité, est à ce jour, une lettre d'intention comme pour Europlasma (groupe français spécialisé dans la dépollution) et NLMK, une entreprise (dans la sidérurgie) russe", glisse-t-il.
Pour l'heure, aucune proposition n'a marqué les esprits des représentants syndicaux qui se sont réunis pour étudier les offres. "Pour le moment, nous n'avons aucun sentiment de joie, ou quoi que ce soit qui puisse ressortir. On est toujours prudents et nous allons travailler profondément sur ces offres. À nous de mettre les moyens nécessaires pour les améliorer afin qu'elles arrivent à maturité", indique-t-il. Une phase cruciale qui permet d’y voir plus clair sur les réelles motivations des repreneurs. "C’est une situation où les offres sont déposées généralement sous conditions suspensives, il faut que tous les éléments soient réunis pour que l’offre aille vraiment au bout", dévoile un représentant d’Ascométal.
Outre les réunions, les principaux concernés ont d'ores et déjà prévu de rencontrer un cabinet d'experts mardi, pour atteindre leurs objectifs. Une mobilisation active pour obtenir des résultats satisfaisants d'ici au 30 mai, date de l'audience prévue au tribunal de Strasbourg. "Ils ont jusqu'au 27 mai pour améliorer leurs offres", dévoile François Barges. Et pour convaincre les salariés, les potentiels repreneurs auront la possibilité de "défendre leur projet en se rendant directement sur les sites", révèle le représentant d’Ascometal.
Quoi qu'il en soit, les élus syndicaux gardent également un œil sur la reprise des autres sites, où l'Italien Acciaierie Venete a refait surface en proposant de reprendre les usines d'Hagondange (Moselle), de Custines (Meurthe-et-Moselle) et du Marais (Loire) après avoir rompu brutalement les négociations en mars dernier, plongeant Ascometal un peu plus dans la crise. "On est très contents pour nos camarades, j'espère qu'il y aura les mêmes conditions établies", déclare-t-il. À Fos, l'incertitude planera encore jusqu'au 30 mai, dans le meilleur des cas...
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