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Jude Law : "Lorsque j'entre en scène, en tant que roi, tout le monde est tétanisé"

Dans "Le jeu de la reine", en salle dès aujourd'hui, Jude Law incarne le roi Henri VIII.

Dans "Le jeu de la reine", en salle dès aujourd'hui, Jude Law incarne le roi Henri VIII.

Photo Brouhaha Entertainment 2023

Dans "Le Jeu de la reine", la star britannique incarne le terrifiant roi Henri VIII, fermement décidé à se débarrasser de son épouse, interprétée par Alicia Vikander.

L'acteur de 51 ans s'est métamorphosé en vieil homme pour incarner le roi Henri VIII en fin de vie dans Le Jeu de la reine de Karim Aïnouz (lire notre critique ci-dessous). Il livre une performance éblouissante face à Alicia Vikander toute aussi épatante. Rencontre.

Le film prend le point de vue de la dernière épouse d'Henri VIII. Ce choix vous a particulièrement séduit ?

Jude Law : Il m'est apparu clairement qu'il fallait raconter cette histoire sur un plan humain plutôt que de se figer dans une représentation historique. Aborder le couple formé par Henri VIII et Catherine Parr est l'occasion de refléter les scénarios contemporains d'abus de pouvoir et de toxicité masculine. Il m'a aussi semblé pertinent de donner une personnalité complexe à ce tyran, de ne pas le réduire à un simple méchant. Pour cela, il était crucial de comprendre ses motivations pour mieux apprécier l'agilité, l'intelligence et la puissance de son épouse qui a réussi à le contrer.

Incarner Henri VIII a-t-il représenté un défi particulier ?

Honnêtement, rien ne m'a paru difficile grâce à Karim Aïnouz. C'était un travail libérateur, amusant, créatif et stimulant. Chaque jour, je repartais avec le sentiment d'avoir accompli quelque chose, d'avoir repoussé les limites et exploré de nouveaux territoires. Bien que certaines scènes physiques aient été très dures et violentes, Alicia Vikander les a grandement facilitées en les abordant avec assurance. Lors de la préparation, il y avait beaucoup de documents à lire, à regarder et à analyser. Avec Karim, nous avons par exemple longuement abordé la réaction de ses sujets. Je me souviens d'avoir insisté très tôt : "Sont-ils à genoux ? Me fixent-ils dans les yeux ?"

Il faut recréer un environnement authentique, car ce genre d'individus ont le pouvoir de vie ou de mort et gouvernent par la terreur. Lorsque j'entre en scène, en tant que roi, tout le monde est tétanisé de peur.

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