En Vaucluse, Marc Fesneau se pose en ministre de l'agriculture de demain

Le ministre de l'agriculture Marc Fesneau s'est rendu dans le verger expérimental, bourré de capteurs de l'Inraé, hier, à Montfavet.

Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau s'est rendu dans le verger expérimental, bourré de capteurs de l'Inraé, hier, à Montfavet.

Photos Jérôme Rey

Avignon

Entre un verger "connecté" et une serre abritant des expérimentations de pointe, Marc Fesneau a réaffirmé, ce 26 avril, le rôle essentiel de la recherche pour l'avenir d'un monde agricole percuté par les crises et le dérèglement climatique.

Les motifs de satisfaction sont rares dans le quotidien d'un membre du gouvernement. Trois mois après la crise qui a embrasé le monde agricole en janvier 2024, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, est venu, ce vendredi, glaner à Avignon quelques semences d'espoir en l'avenir sur le site de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inraé), à Montfavet.

Là, dans un verger "connecté", il a pu se réjouir de voir des chercheurs travailler main dans la main avec une start-up locale et son petit bijou de technologie -- un appareil muni de caméras multispectrales et d'un capteur laser -- couplé à des capteurs hydriques dans le sol, pour avancer à pas de géant vers des solutions de régulation naturelle d'un dangereux puceron, sans produits phytosanitaires. Puis, dans une serre, le ministre, revêtu de la combinaison de protection requise, s'enthousiasmera des travaux en cours pour réduire la vulnérabilité des plants de tomate à un champignon dévastateur, l'oïdium.

Et puis, Marc Fesneau a encore eu le bonheur de constater l'état d'avancement du projet "Tommates" porté par la Chambre régionale d'agriculture Paca et financé par le plan de relance France 2030. Un programme ambitieux qui entend refonder sur des décarbonées et écoresponsables une filière complète de la tomate d'industrie en doublant la production française de coulis dans le Sud de la vallée du Rhône. Un vrai concentré, en somme, de ce qui doit permettre au monde agricole de surmonter les crises et de jouer son rôle dans la transition écologique et la souveraineté alimentaire. "C'est remarquable et cela montre que quand on pense globalement une filière, qu'on investit massivement sur la recherche et l'innovation et qu'on se demande comment massifier cela, on crée les conditions d'une confiance, d'un peu d'optimisme, s'est réjoui le ministre de l'Agriculture à l'issue de cette visite revigorante, il faut saluer la qualité des recherches menées ici et qui sont mondialement connues. Je suis très content d'être là pour montrer concrètement que dans la crise il y a aussi des signaux intéressants."