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La Brise de mer : la lutte sanglante au cœur de cette "élite du banditisme insulaire"

Constituée à la fin des années 1970, la bande criminelle bastiaise est considérée par la police comme "l’élite du banditisme insulaire". En 2008, une guerre fratricide entre deux de ses éminents membres supposés marque le point de départ d’une lutte sanglante transmise aux générations suivantes.

La Brise de mer n’est peut-être pas la mafia sicilienne. Elle est néanmoins considérée par la police comme "l’élite du banditisme insulaire". Formée à la fin des années 1970, dans l’arrière-salle d’un bar du vieux-port de Bastia qui lui a donné son nom, "elle s’articule autour de fratries puissantes et a instauré ce que l’on peut qualifier de mini coupole dans le nord de l’île où elle régente des affaires financières", notent les services d’enquête dans un rapport sur "la complexité du système mafieux corse", dont La Provence a eu connaissance.

Une mainmise acquise notamment par la force, lors de sanglantes opérations de prise de pouvoir qui ont bouleversé l’ordre établi jusqu’alors par les parrains de l’île. Régie par des règles strictes, dont celle instaurant un partage équitable entre les membres principaux de tous les bénéfices de la bande, la Brise de mer avait érigé un empire criminel dont le rayonnement dépassait largement les frontières corses. Selon le dossier, chaque famille recevait entre 50 000 et 100 000 euros par mois.

"La Brise de mer, c’est de la pipette, un mythe !", avait néanmoins déclaré Francis Mariani, présenté comme l’un des piliers de la bande, en 2008, devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône. Ses membres supposés sont également soupçonnés d’avoir d’importants intérêts immobiliers, dans des cercles de jeux parisiens Wagram et Eldo, et d’avoir commis de nombreux braquages.

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