Ascometal à Fos : en attente d'un repreneur, salariés et syndicats proposent un plan de continuation de l'activité
Par L.H.
Des salariés et leurs représentants syndicaux veulent assurer la reprise de l'activité sur leur site de Fos.
Photo L.H.
Fos-sur-Mer
Alors que leur site basé à Fos-sur-Mer est toujours en attente d'un repreneur, les salariés d'Ascometal et leurs représentants syndicaux se sont réunis ce jeudi matin à Fos pour proposer un plan de continuation de l'activité.
Une rencontre pour préparer les prochaines échéances et assurer la continuité du travail. Dans ce cadre, des salariés d'Ascometal placé en redressement judiciaire dont le site de Fos est en quête d'un repreneur, se sont réunis ce jeudi matin à la Maison des syndicats de Fos pour proposer un plan de continuation de l'activité (PCA).
En présence de plusieurs représentants syndicaux CGT et CFE-CGC, les principaux intéressés ont tenu à "prendre leurs responsabilités" en déposant une manifestation d'intérêt qui ne concerne "pas que les salariés, mais également les sous-traitants et co-traitants". Dans une salle bien garnie, Olivier Mateu, le secrétaire général de l'UD CGT 13 a pris la parole pour entrer dans le vif du sujet.
"Aujourd'hui, c'est le dernier jour de dépôt pour des offres éventuelles de reprise, rappelle-t-il. Pour nous, il s'agit de porter une proposition pour assurer la reprise et le maintien de l'activité. On ne laissera plus une seule usine fermée pour des choix financiers et par pillage." Si les salariés ont repris le travail mardi, les syndicats veulent s'inscrire dans la durée, en dépit de l'incertitude qui règne en coulisses.
Leur plan d'action est axé sur 4 leviers. Tout d'abord, le point avancé par Olivier Mateu est d'assurer une reprise immédiate de l'activité pour "pouvoir payer les fournisseurs" qui ont réalisé un blocage récemment devant le site pour réclamer leurs créances, mais aussi de mettre en place une gouvernance élargie "avec l'ensemble des salariés et leurs représentants, y compris le maire de Fos", indique-t-il.
La mobilisation des sources de financement et de garanties publiques occupe également une place de choix, pour assurer la pérennité de l'activité. "On a besoin de financement, qui est estimé autour de 150 M€". Une "goutte d'eau" pour les représentants qui estiment que cette problématique est surtout une "question de volonté politique".
Enfin, le prix de l'énergie fixe sur le long terme, qui représente un frein "pour l'actuel équilibre d'Ascometal Fos" est également revenu sur la table. Les syndicats ont également insisté sur l'importance que pouvait jouer le site, dans la transition écologique grâce à l'investissement récent d'un four électrique et la production "d'un acier très peu carboné".
En somme, tout ce plan d'action vise à s’"assurer qu’il n’y ait pas de vide" durant cette période transitoire. "Le projet ne s’oppose pas à d’éventuels repreneurs. On veut être sûrs qu’il y ait une vraie continuité jusqu’à la reprise. On ne choisit pas nos patrons mais nous ne voulons pas que l’on touche aux outils de travail et aux emplois", préviennent-ils.
Après cette réunion, les salariés et leurs syndicats ont désormais le regard tourné vers la fin de journée et la potentielle révélation de l'identité des futurs repreneurs...
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