Un homme condamné à Marseille pour avoir tenté, sous l'emprise de l'alcool, de voler l'arme d'un policier

nterpellé puis libéré et placé sous contrôle judiciaire, le commanditaire était le grand absent de ce procès.

Le 5 septembre dernier, très alcoolisé, il avait été pris en charge par la police, appelée par son oncle qui essayait de l’expulser de l’appartement qu’ils partageaient.

Photo Valérie Vrel (illustration)

Marseille

Le quadragénaire qui s’était rebellé contre les forces de l’ordre a été condamné à 6 mois sous bracelet électronique.

Huit heures après les faits, malgré un solide passage en cellule de dégrisement, Cédric avait encore plus d’1g d’alcool par litre de sang. Difficile, dans ses conditions, de se remémorer les faits qui l’avaient conduit en garde à vue puis au tribunal. Le 5 septembre dernier, très alcoolisé, il avait été pris en charge par la police, appelée par son oncle qui essayait de l’expulser de l’appartement qu’ils partageaient. Les forces de l’ordre avaient dans un premier temps envisagé de le conduire à l’hôpital… Jusqu’à ce que Cédric tente de se saisir de l’arme de service de l’un d’entre eux.

"Les choses auraient pu très mal se terminer"

Poursuivi par le parquet pour violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique, ce quadragénaire comparaissait jeudi 2 mai devant le tribunal correctionnel. Le procès a été relativement bref : il ne gardait, 7 mois après les faits, aucun souvenir de l’épisode. "S’ils le disent, c’est sûrement vrai", a-t-il simplement admis à la barre, évoquant un lourd handicap consécutif à de graves accidents de la route, l’ayant laissé incapable de travailler. "Je bois parce que je n’ai rien à faire, mais maintenant j’ai un traitement pour arrêter."

"Les choses auraient pu très mal se terminer si le prévenu avait pu s’emparer de l’arme de service", a remarqué le procureur Alain Berthomieu, retenant contre lui un casier judiciaire fourni pour proposer 8 mois de prison ferme sous bracelet électronique. Il en effectuera finalement 6, condamné également par les juges à indemniser le policier à hauteur de 500€.

Son avocate, Me Giulia Petit, a sans doute permis de réduire le quantum en contestant la dangerosité de son client : "Avec son niveau d’alcoolémie, est-ce qu’il a essayé de saisir l’arme en ayant conscience que c’en était une et pour en faire un usage ? Il est handicapé, pas capable de lever le bras droit... Il ne faut pas lui prêter des intentions qu’il n’a certainement pas eues...", a-t-elle notamment tempéré.