Virginie Peyré va profiter du passage de la flamme olympique à Cassis pour sensibiliser à la pédocriminalité

Virginie Peyré, au centre, militait devant le Parlement européen.

Virginie Peyré, au centre, militait devant le Parlement européen.

DR

Cassis

L'auteure qui a été sélectionnée comme relais de la flamme olympique le dimanche 12 mai à Cassis, veut sensibiliser le public au problème de l'inceste et la cause plus générale des enfants violentés. Celle qui a subi le pire dans son enfance va parcourir la commune mais aussi pour le pays pour informer sur ce fléau national. Rencontre.

On dit bien souvent des Jeux olympiques qu’ils sont pourvoyeurs d’un message d’espoir. Pour Virginie Peyré, ce sera le cas plus que jamais. La quarantenaire a été sélectionnée pour être l'un des porteurs de la flamme pour son passage à Cassis, le dimanche 12 mai. Un symbole fort pour celle qui dédie sa vie à mettre en avant la lutte contre l’inceste et les violences faites aux enfants.

Utiliser le sport comme vecteur de messages forts

"Le sport a un pouvoir salvateur exceptionnel, il est porteur d’une résilience qui amène au dépassement de soi", confie Virginie Peyré qui a derrière elle un passé de sportive de haut niveau. Aujourd’hui autrice et conférencière, la Cassidaine parcourt le pays pour sensibiliser adultes et enfants sur ce qui "demeure encore aujourd’hui un tabou dans notre société".

Un combat qui la touche au plus haut point en tant que maman, mais surtout en tant que victime. "De mes 5 ans à mes 15 ans, j’ai été victime d’inceste par un membre de ma famille qui travaille toujours avec des enfants aujourd’hui, retrace la Cassidaine.

"160 000 enfants victimes d’inceste chaque année"

"C’est pour ça que j’ai écrit un livre (La Barque noire, éditions Les Presses du midi, Ndlr) et que je me bats : pour qu’aucun enfant n’ait à vivre ça." En plus de ses activités, Virginie Peyré est membre du Bravemovement qui milite à l’international pour une réglementation plus stricte contre la pédo-criminalité.

"Les chiffres sont formels, chaque année 160 000 enfants sont victimes d’inceste, et ce sont uniquement ceux qui arrivent à en parler, s’indigne Virginie Peyré. Même lorsqu’on dénonce la cyber-pédocriminalité, les contenus ne sont pas retirés d’internet. Il faut aller plus vite et plus loin sur le sujet car les prédateurs passent par ces rouages et les risques d’emprise sur les plus jeunes sont grands."

C’est pourquoi ce dimanche sera un jour très symbolique pour la quarantenaire qui compte courir pour l’enfant qu’elle était comme pour toutes les victimes. "Porter la flamme est l’occasion que cette lumière soit pourvoyeuse d’espoir pour protéger les enfants car il y a urgence."