"Les cailloux continuaient à tomber" : vingt ans après l'éboulement à La Motte-du-Caire, les Alpins se souviennent
Par La Provence
Suite à un éboulement il y a vingt ans, la route de Nibles a été coupée pendant six mois.
Photo Éric Camoin
La Motte-du-Caire - Nibles
Le 7 mai 2004, la route de Nibles avait totalement disparu à cause d'un éboulement survenu dans le secteur de La Motte-du-Caire. Après deux décennies, les riverains portent encore le souvenir de l'événement.
Il y a 20 ans au petit matin, la providence a sauvé deux conducteurs à Nibles, sur le chemin de leur travail. Un éboulement allait faire disparaître la chaussée...
À quelques minutes près, Jérôme empruntait la D951 en route vers Malijai. José se rendait à l'abattoir prendre son poste à 5 h 45. Ce dernier se souvient précisément qu'après cet effondrement, "les cailloux continuaient à tomber et la poussière était encore dans l'air, raconte-t-il. Je suis resté quelques minutes devant ce mur de pierres avant de rentrer à Clamensane, j'ai averti les secours et mon chef et suis resté à la maison". Quant à Jérôme il a été prévenu par sa mère de cet événement. "Je partais au dépôt de La Provence à Malijai pour effectuer ma tournée de livraison du journal", raconte-t-il.
Des roches encore instables dans la zone
L'éboulement de 1500 à 2000 m3 du rocher du Duc (appelé aussi par les anciens "Doigt de Dieu") n'a pas surpris le maire de Nibles, qui fataliste, pensait que "cela devait arriver". Il était même déconseillé de klaxonner sous ce rocher !
Quant aux enfants, bien plus perspicaces que les grandes personnes, ils disaient à leurs parents que "ce grand caillou pointu allait sûrement tomber un jour".
Une équipe cynotechnique est venue rechercher d'éventuelles personnes enfouies dans leurs voitures. Chacun se connaissant dans la vallée, le recensement de ceux qui roulent au petit matin a permis de rassurer les habitants, et personne ne semblait manquer à l'appel.
Des réunions à la préfecture, à la mairie de La Motte et à la DDE organisent les déviations via Sigoyer ou Clans, ceci au prix de quelques kilomètres sur des routes étroites, les poids lourds passant par Claret pour rejoindre le val de Durance.
Les géologues déposés sur le site, constatent alors que la zone présentait encore des roches instables, ceci nécessitant une purge de la falaise par minage ou décrottage.
Une fois la zone déblayée, le talus sera reconstruit en appui sur un socle avant de remettre en état la chaussée. Les estimations financières s'élevaient à plus de 650 000 €, la Région abondant à hauteur de 50%.
Dès que cela fut possible une circulation en alternat a été rétablie, pour une fin de chantier prévue en septembre.
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