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À quoi ressemble le "TGV M", le train du futur présenté par la SNCF

Par La Provence (avec AFP)

SNCF Voyageurs a présenté lundi la livrée qui habillera les futures rames du TGV M.

SNCF Voyageurs a présenté lundi la livrée qui habillera les futures rames du TGV M.

Photo X de CFanichet.

Le groupe ferroviaire public a déboursé 3,5 milliards d'euros pour acheter 115 rames de ce train offrant plus de sièges et moins gourmand en énergie que les TGV actuels. Le TGV M est attendu pour le second semestre 2025.

On est bien loin de l'orange criard des premiers modèles : SNCF Voyageurs a présenté lundi 29 avril les futures rames blanches et sobres du TGV M, ce "train du futur" attendu pour le second semestre 2025.

Il était orange dans les années 1980, puis gris argenté avant de devenir gris et bleu sur l'axe Atlantique ou encore blanc, gris et rouge pour les actuels TGV Inoui... Il sera désormais presque tout blanc, avec des touches de rouge pour le logo et les portes, afin de rappeler l'esthétique des Inoui.

"Il a vraiment une gueule, ce train"

"Il a vraiment une gueule, ce train", s'est exclamé le PDG de SNCF Voyageurs en dévoilant lundi cette nouvelle esthétique à Belfort, où Alstom fabrique les motrices de ce nouvel engin attendu avec impatience par la SNCF pour répondre à l'augmentation de la demande de voyages.

"Ce TGV M, c'est notre actif stratégique" alors que les trains se remplissent de plus en plus vite faute d'offre, a insisté Christophe Fanichet. Ils doivent aussi permettre à la SNCF d'"affronter la concurrence sur nos rails en France", a-t-il complété.

Le groupe ferroviaire public a déboursé 3,5 milliards d'euros pour acheter 115 rames de ce train offrant plus de sièges et moins gourmand en énergie que les TGV actuels, et qui seront livrées petit à petit en 2025 et 2026, puis au rythme de 12 par an à partir de 2027.

L'axe sud-est, premier à tester

Dans les ateliers Alstom de Belfort, quelque 800 salariés fabriquent les voitures motrices au rythme d'un exemplaire tous les quatre mois. La construction des 115 motrices devrait prendre une dizaine d'années selon Alstom, qui a déjà un an de retard puisque les premières rames étaient attendues pour les Jeux olympiques.

Les premières seront lancées sur l'axe sud-est, là où la concurrence s'est déjà implantée avec Trenitalia mais aussi l'arrivée prochaine des espagnols de Renfe.

Le choix de la couleur claire répond aux impératifs du changement climatique, a souligné Christophe Fanichet puisqu'elle "permet en cas de forte chaleur de réduire la climatisation".

"L'orange était le symbole de la prouesse technologique et de la performance. Le blanc, c'est l'harmonisation entre le train et le paysage", a esquissé le patron de la compagnie ferroviaire.

Un train modulable selon les marchés

C'est la cinquième série de TGV commandée par la SNCF depuis le début des années 1980, mais "pour moi, c'est la rame la plus innovante depuis la première série" mise en service en 1981, a souligné le patron du TGV, Alain Krakovitch.

"Ce qui va changer c'est la place. On va avoir 20% de places en plus avec la même longueur, mais aussi plus de place par client", a-t-il complété, insistant sur l'aspect adaptable du train.

"On aura un bar ou on n'aura pas de bar, on aura des espaces pour vélos comme on en n'a jamais eu, 16 places sur une rame double. On pourra moduler le train en fonction des marchés, en fonction des clients", s'est enthousiasmé M. Krakovitch.

Le TGV M pourra accueillir jusqu'à 720 passagers - contre 560 actuellement - et "quand on aura les 115 rames, ça permettra de faire circuler plus de trains, avec plus de voyageurs et donc avec des prix plus bas", veut-il croire.