Échenillage, débroussaillage... entre prévention et obligations, la mairie de Sausset-les-Pins appelle à agir

Par La Provence

Cet hiver, des dizaines d'écopièges ont été posés, comme ici au Petit nid.

Cet hiver, des dizaines d'écopièges ont été posés, comme ici au Petit nid.

Photo J.F.B.

Sausset-les-Pins

Alors que la nature se refait une beauté saisonnière, collectivité et citoyens doivent prévenir les nuisances. Une nécessité notamment contre les risques d'incendie élevés en été.

Le service municipal des Espaces verts de Sausset-les-Pins a poursuivi, cet hiver, la suppression des cocons de chenilles processionnaires (démarrée en 2021) et la pose d'écopièges pour rompre le cycle de reproduction de cette espèce invasive, urticante et néfaste à la santé des pins.

À cet effet, l'adjointe à l'environnement Christelle Burriat et le service concerné ont mis en place un dispositif favorisant l'installation des oiseaux (mésanges notamment) et des chauves souris, espèces friandes de ces nuisibles. Stratégie employée : installer aux volatiles des nids sur les troncs des pins.

Un budget de 8 600 €

Dans le cadre d'une enveloppe globale de 8 600 €, cette opération a permis de cibler des zones touchées, parfois après signalements citoyens. Après état des lieux, les agents ont installé ces écopièges sur tout le périmètre des troncs d'arbres "marqués" en bord de voirie. "Notre dispositif ne coupe pas le cycle de biodiversité, les arbres ainsi protégés n'empêcheront pas le retour des oiseaux très friands de chenilles", précise l'adjointe.

À noter que des fiches de montages identiques sont proposées au service Environnement en mairie à destination des privés désirant oeuvrer à l'identique dans leur jardin. D'autres informations éco-citoyennes, notamment sur la biodiversité locale, ont été éditées et seront distribuées au grand public. Parallèlement, les demandes d'appui financier des actions municipales se poursuivent à l'Office français de la Biodiversité, afin de maintenir une surveillance efficace du parc arboricole saussétois.

L'autre vigilance verte de saison, c'est évidemment le débroussaillage, éternel refrain, le plus souvent intégré par les victimes... quand il est trop tard. Comprenez quand le feu a ravagé une zone végétale qui aurait été moins impactée si débroussaillée, comme l'ont encore montré cent fois les constats d'après incendie d'août 2020.

Un message alarmiste

"Cette année, la Préfecture intensifie la pression sur les collectivités pour faire appliquer les obligations légales de débroussaillage", précise l'adjointe. En prolongement, la mairie de Sausset a mis en place un "fichier d'obligations", accompagné de "lettres suggestives aux saussétois". Dans ce propos volontairement alarmiste, le message regroupe avatars météo, incivismes, ampleur des feux menaçant l'action même des pompiers...

Le tout contenu dans un scénario catastrophe destiné à nous dire "que l'année, et surtout l'été, pourraient être très compliqués". Un ton durci donc, pour dire que le débroussaillage est devenu une obligation quasi-vitale (les amendes montent jusqu'à 1 500 €) face aux éléments de plus en plus incontrôlables. C'est la teneur du courrier personnalisé envoyé par les agents de l'environnement aux Saussétois concernés. À bon entendeur...