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Irak : l'ONU "alarmée" par la nouvelle loi anti-LGBT+ et demande qu'elle soit abrogée

Par La Provence (avec AFP)

Le Parlement irakien a adopté un texte de loi criminalisant les relations homosexuelles et les transitions de genre, avec des peines pouvant aller jusqu'à 15 ans d'emprisonnement

Le Parlement irakien a adopté un texte de loi criminalisant les relations homosexuelles et les transitions de genre, avec des peines pouvant aller jusqu'à 15 ans d'emprisonnement

PHOTO AFP / JAM STA ROSA

Les nouvelles dispositions prévoient des peines de dix à 15 ans de prison pour les relations homosexuelles, de même que pour les pratiques échangistes impliquant les épouses.

L'ONU s'est dite "alarmée" lundi 29 avril par une nouvelle loi adoptée par le parlement irakien, criminalisant les relations homosexuelles et les transitions de genre, et en a réclamé l'abrogation.

"Cette loi va à l'encontre de plusieurs traités et conventions relatifs aux droits de l'homme ratifiés par l'Irak, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et devrait être abrogée", a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme dans un communiqué.

Les nouvelles dispositions prévoient des peines de dix à 15 ans de prison pour les relations homosexuelles, de même que pour les pratiques échangistes impliquant les épouses, d'après le texte consulté par l'AFP.

Une peine prévue pour tout homme dont le comportement est efféminé

La loi interdit également "toute organisation faisant la promotion de l'homosexualité en Irak", avec une peine de prison de sept ans pour "la promotion" des relations homosexuelles.

Elle proscrit "le changement de sexe biologique sur la base de désirs ou de penchants individuels" et prévoit une peine d'un à trois ans d'emprisonnement pour toute personne ou médecin impliqué dans cette transition. Une peine similaire est prévue pour tout homme dont le comportement est jugé efféminé.

"Il existe de nombreuses preuves démontrant que ces lois légitiment également les préjugés, exposent les gens aux crimes de haine, aux abus policiers, au harcèlement, à l'intimidation, au chantage et à la torture", a souligné Mme Shamdasani.

"En outre, elles perpétuent la discrimination et le déni d'accès aux services de base, notamment en matière de soins de santé, d'éducation et de logement", a-t-elle ajouté.

L'ONG Amnesty International a critiqué auprès de l'AFP une "violation des droits humains fondamentaux".

Le Département d'État américain s'est "profondément préoccupé" samedi par cette législation. Son porte-parole Matthew Miller déplore que le texte de loi menace les personnes les plus vulnérables de la société irakienne et "sape les efforts de réforme économique et politique du gouvernement".