Arrivée de la flamme à Marseille : le ciel de l’hypercentre placé sous très haute surveillance
Par Blandine FRAYSSE
Test de matériel de défense anti-drone, vendredi, au Vieux-Port.
Photo Valérie Vrel
Marseille
Pour l’arrivée de la flamme, comme lors des épreuves des JO, une unité spéciale de la police scrutera le ciel marseillais pour surveiller les festivités au sol, mais aussi neutraliser les drones malveillants.
Entrée du Vieux-Port, 15 h 38 vendredi. Un signal sonore caractéristique fait se froncer les sourcils du brigadier-chef Laurent. D’un coup d’œil sur la carte de l’hypercentre de Marseille qui s’affiche sur l’écran de son PC, il identifie l’origine de l’alerte. Une pastille figurant un avion l’atteste : "On a un drone non répertorié* à Notre-Dame de la Garde." Un peu plus à gauche, une autre pastille représentant une silhouette humaine indique la position précise de son pilote, mais aussi la trajectoire de l’engin et la vitesse à laquelle il se déplace.
Deux options s’offrent au chef de la CMA (Cellule des moyens aériens de la Direction interdépartementale de la police nationale des Bouches-du-Rhône - DIPN 13) : envoyer une patrouille au sol interpeller le contrevenant, ou neutraliser le drone en lui faisant subir, via un tir au fusil électromagnétique, un brouillage tel, que le drone ne reconnaîtra plus que son seul nouveau maître, le brigadier-chef Laurent.
Avec ses deux collègues de cette unité spéciale créée il y a moins d’un an à Marseille, mais dont les compétences sont requises dans les 21 départements de la zone Sud, il s’agissait vendredi, pour le policier, de mettre en défaut (ou pas) leurs matériels, dont les objectifs de captation de drones dits "tiers" seront mis à l’épreuve dès la semaine prochaine avec l’arrivée de la flamme. Avant d’être à nouveau sur le pont pour la suite de son parcours, puis lors des épreuves des Jeux olympiques qui se dérouleront dans la cité phocéenne du 24 juillet au 8 août.
En temps "normal", les savoir-faire de ces trois policiers spécialement formés à la captation d’images par drone et à l’interception d’engins "malveillants", se déclinent régulièrement à chaque match de football au stade Vélodrome, lors de manifestations sur la voie publique, pour rechercher des promeneurs égarés dans les calanques ou aux abords des maisons d’arrêt, derrière les barreaux desquels des détenus attendent que tombent du ciel leurs commandes de téléphones portables ou de produits stupéfiants.
Sollicitée lors de la venue du pape François en septembre dernier, la CMA passera à nouveau en mode "exceptionnel" dès la semaine prochaine pour parer toute menace terroriste qui viendrait du ciel, mais aussi assister les services de police en les informant en direct de ce qui se passe au sol.
À événement exceptionnel, déploiement exceptionnel : une cinquantaine d’équipes venues de tout l’Hexagone sont attendues en renfort de la cellule des moyens aériens de la DIPN 13.
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